Henri V

   1) Henry V

   Drame de Kenneth Branagh, d'après la pièce de Shakespeare, avec Kenneth Branagh, Derek Jacobi, Simon Shepherd, James Larkin, Robbie Coltrane.

  Pays: Grande-Bretagne

  Date de sortie: 1991

  Technique: couleurs

  Durée: 2 h 18

   Résumé

   Le roi Henri V d'Angleterre, méprisé et humilié par la France, décide de débarquer et de livrer bataille. Ses barons renâclent, il y a des défections, mais le souverain est un véritable homme d'État qui n'hésite pas à trancher. Il défie les armées françaises très supérieures en nombre et – miracle – il triomphe à Azincourt. Cette glorieuse page d'histoire, devenue page de littérature, est aujourd'hui page de cinéma, grâce au jeune et puissant talent de Kenneth Branagh, qui a su renouveler la tradition en osant adapter la pièce après la version d'Henri V proposée par Laurence Olivier, que l'on disait définitive.

   2) Henry V

   Tragédie de Laurence Olivier, avec Laurence Olivier (Henri V), Harcourt William (Charles VI), Renée Asherson (la princesse Catherine), Robert Newton (Pistol), Leslie Banks (Chorus).

  Scénario: Laurence Olivier, Allen Dent, d'après la pièce de Shakespeare

  Photographie: Robert Krasker, Jack Hildyard

  Décor: Carmen Dillon, Paul Sheriff

  Musique: William Walton

  Montage: Reginald Beck

  Pays: Grande-Bretagne

  Date de sortie: 1945

  Technique: couleurs

  Durée: 2 h 10

   Résumé

   Henri V, profitant de la lutte entre Armagnacs et Bourguignons, déclare la guerre à la France. Victorieux à Azincourt, il épouse la fille de Charles VI, Catherine.

   Commentaire

   La première partie du film nous montre une représentation de la pièce, comme si nous y assistions au temps de Shakespeare, avec les décors de l'époque, les conventions scéniques et l'intervention du public. Ensuite, l'esthétique change et le drame se poursuit dans un décor de style pictural évoquant les Très Riches Heures du duc de Berry par les frères de Limbourg, avec des disproportions décoratives et des perspectives verticales. Enfin, pour la bataille d'Azincourt, nous retrouvons un espace naturaliste qui donne tout son réalisme à la gigantesque confrontation. Ce film brillant préfigure les expériences modernes sur le rapport de représentation théâtre/cinéma, annonçant le travail de Manoel de Oliveira.

Dictionnaire mondial des Films. 2014.